BIRMANIE – VERS UNE REVOLUTION DIFFÉRENTE, CELLE DES CONSCIENCES
Depuis 1988, le désir de changement en Birmanie est indéniable. Aung San Suu Kyi et la Ligue
Nationale pour la Démocratie sont à la tête d’un mouvement qui tente de transformer un état
totalitaire en démocratie, mais pour cela le renversement des institutions par la violence n’est
pas la voie choisie :
« La révolution par excellence est celle de l’esprit, issue de la conviction intellectuelle qu’il est
indispensable de changer les attitudes mentales et les valeurs qui façonnent le cours du
développement d’une nation. Une révolution qui ne vise qu’à changer la politique officielle et
les institutions en vue d’améliorer les conditions matérielles a peu de chances d’aboutir à un
réel succès. » ASSK
Tentons de voir sur quoi s’appuie cette révolution qu’ASSK appelle de ses vœux.
Une population essentiellement rurale
Les relations entre les gens sont encore très fortes, ils sont donc plus réceptifs pour un
changement des mentalités général.
Les Birmans ont l’esprit tourné vers le spirituel
Sans prendre en compte cela, on ne peut tenter de les comprendre. Ce mysticisme prend
forme notamment dans la nature quand un rocher est transporté depuis la mer par des anges
ou qu’une grotte devient une cathédrale.
Ci-dessous la pagode de kyauk kalap tout droit sortie d’un film fantastique.
Une population connectée à son passé bouddhiste
Ici quelques un des 4000 temples de Bagan, construits pour l’essentiel entre les X et XIII siècles.
Les Birmans sont restés en lien avec leurs racines, les sites historiques sont toujours des lieux
de pèlerinage très fréquentés, 90 % de la population est bouddhiste.
La ferveur bouddhiste est très forte, ci-dessous des pèlerins se rendant à la fête de la pagode
Shwedagon de Rangoon, la plus révérée du pays.
Les moines au coeur de la vie des Birmans
La communauté monastique, qui fut l’un des fers de lance du soulèvement de 1988, est très
présente dans la vie des Birmans. Elle ne vit que de dons, comme ces moines qui rentrent à
leur monastère après avoir mendié leur nourriture.
Les moines s’occupent aussi de l’éducation des enfants pauvres.
La cérémonie d’admission au noviciat est de loin le plus important rituel birman. À partir de 7 ans,
les jeunes birmans rentrent au monastère comme novice pour une période de quelques jours à une vie.
Les jeunes filles sont aussi nombreuses à faire leur noviciat.
Un leader charismatique
L’aspiration des Birmans au changement est incarnée par Aung San Suu Kyi, largement soutenue
par le peuple et reconnue internationalement notamment grâce à son prix Nobel de la paix attribué en 1991.
La popularité d’ASSK montre que son discours basé sur la non- violence trouve un écho dans le
coeur des Birmans. Pour cela, il faut une forte dimension spirituelle, ce qu’elle possède indéniablement.
Son statut de fille du général Aung San, assassiné par la junte militaire au moment où il tentait
d’établir la démocratie, lui confère une aura supplémentaire. Elle est plus que légitime pour continuer
son combat pour la démocratie.
Pour réussir dans sa mission, elle doit réussir à inclure les nombreuses ethnies dans une Birmanie
démocratique qui pourra répondre à leurs aspirations. Ceci ne pourra voir jour que si l’armée prend
conscience que c’est la meilleure solution pour le pays.
La méditation comme arme
Beaucoup des membres de la Ligue Nationale pour la Démocratie, dont ASSK, puisent leur force
dans la méditation. Nombreux témoignent être ressortis plus fort de périodes de détention grâce
à la méditation.
« Vous devez développer votre force spirituelle intérieure, car ceux qui possèdent cette force ne
ressentent pas la haine ou l’hostilité puisqu’ils n’éprouvent pas la peur. » ASSK
Une révolution en marche
On observe une diminution notable de la peur dans le pays, les partisans d’ASSK et de la LND
affichent fièrement leurs opinions politiques depuis que le régime donne des signes d’ouverture.
Peut-être que pour les militaires, la peur de perdre le pouvoir diminue aussi ce qui expliquerait
ce changement.
« La non-violence est peut-être la route la plus lente, mais je pense qu’à long terme les résultats
sont plus solides que si l’on atteint la victoire par des moyens violents. À cet égard, patience et
persévérance vont de pair. » (U TIN OO, un des dirigeants de la NLD)
Les changements en cours au niveau politiques sont le reflet d’un changement des consciences.
Ce changement s’appuie sur une sagesse ancienne avec laquelle les Birmans n’ont jamais
complètement rompu les liens. En effet, le discours d’ASSK trouve essentiellement sa source
dans le bouddhisme et la non-violence prônée par Gandhi.
La Birmanie semble donc capable de proposer une voie médiane entre la logique matérialiste
du capitalisme et un état totalitaire en réactualisant la sagesse de l’Inde ancienne.
Depuis 1988, le désir de changement en Birmanie est indéniable. Aung San Suu Kyi et la Ligue
Nationale pour la Démocratie sont à la tête d’un mouvement qui tente de transformer un état
totalitaire en démocratie, mais pour cela le renversement des institutions par la violence n’est
pas la voie choisie :
« La révolution par excellence est celle de l’esprit, issue de la conviction intellectuelle qu’il est
indispensable de changer les attitudes mentales et les valeurs qui façonnent le cours du
développement d’une nation. Une révolution qui ne vise qu’à changer la politique officielle et
les institutions en vue d’améliorer les conditions matérielles a peu de chances d’aboutir à un
réel succès. » ASSK
Tentons de voir sur quoi s’appuie cette révolution qu’ASSK appelle de ses vœux.
Une population essentiellement rurale
Les relations entre les gens sont encore très fortes, ils sont donc plus réceptifs pour un
changement des mentalités général.
Les Birmans ont l’esprit tourné vers le spirituel
Sans prendre en compte cela, on ne peut tenter de les comprendre. Ce mysticisme prend
forme notamment dans la nature quand un rocher est transporté depuis la mer par des anges
ou qu’une grotte devient une cathédrale.
Ci-dessous la pagode de kyauk kalap tout droit sortie d’un film fantastique.
Une population connectée à son passé bouddhiste
Ici quelques un des 4000 temples de Bagan, construits pour l’essentiel entre les X et XIII siècles.
Les Birmans sont restés en lien avec leurs racines, les sites historiques sont toujours des lieux
de pèlerinage très fréquentés, 90 % de la population est bouddhiste.
La ferveur bouddhiste est très forte, ci-dessous des pèlerins se rendant à la fête de la pagode
Shwedagon de Rangoon, la plus révérée du pays.
Les moines au coeur de la vie des Birmans
La communauté monastique, qui fut l’un des fers de lance du soulèvement de 1988, est très
présente dans la vie des Birmans. Elle ne vit que de dons, comme ces moines qui rentrent à
leur monastère après avoir mendié leur nourriture.
Les moines s’occupent aussi de l’éducation des enfants pauvres.
La cérémonie d’admission au noviciat est de loin le plus important rituel birman. À partir de 7 ans,
les jeunes birmans rentrent au monastère comme novice pour une période de quelques jours à une vie.
Les jeunes filles sont aussi nombreuses à faire leur noviciat.
Un leader charismatique
L’aspiration des Birmans au changement est incarnée par Aung San Suu Kyi, largement soutenue
par le peuple et reconnue internationalement notamment grâce à son prix Nobel de la paix attribué en 1991.
La popularité d’ASSK montre que son discours basé sur la non- violence trouve un écho dans le
coeur des Birmans. Pour cela, il faut une forte dimension spirituelle, ce qu’elle possède indéniablement.
Son statut de fille du général Aung San, assassiné par la junte militaire au moment où il tentait
d’établir la démocratie, lui confère une aura supplémentaire. Elle est plus que légitime pour continuer
son combat pour la démocratie.
Pour réussir dans sa mission, elle doit réussir à inclure les nombreuses ethnies dans une Birmanie
démocratique qui pourra répondre à leurs aspirations. Ceci ne pourra voir jour que si l’armée prend
conscience que c’est la meilleure solution pour le pays.
La méditation comme arme
Beaucoup des membres de la Ligue Nationale pour la Démocratie, dont ASSK, puisent leur force
dans la méditation. Nombreux témoignent être ressortis plus fort de périodes de détention grâce
à la méditation.
« Vous devez développer votre force spirituelle intérieure, car ceux qui possèdent cette force ne
ressentent pas la haine ou l’hostilité puisqu’ils n’éprouvent pas la peur. » ASSK
Une révolution en marche
On observe une diminution notable de la peur dans le pays, les partisans d’ASSK et de la LND
affichent fièrement leurs opinions politiques depuis que le régime donne des signes d’ouverture.
Peut-être que pour les militaires, la peur de perdre le pouvoir diminue aussi ce qui expliquerait
ce changement.
« La non-violence est peut-être la route la plus lente, mais je pense qu’à long terme les résultats
sont plus solides que si l’on atteint la victoire par des moyens violents. À cet égard, patience et
persévérance vont de pair. » (U TIN OO, un des dirigeants de la NLD)
Les changements en cours au niveau politiques sont le reflet d’un changement des consciences.
Ce changement s’appuie sur une sagesse ancienne avec laquelle les Birmans n’ont jamais
complètement rompu les liens. En effet, le discours d’ASSK trouve essentiellement sa source
dans le bouddhisme et la non-violence prônée par Gandhi.
La Birmanie semble donc capable de proposer une voie médiane entre la logique matérialiste
du capitalisme et un état totalitaire en réactualisant la sagesse de l’Inde ancienne.